Article original publié dans CentPapiers le 4 octobre 2006
Chaque jour, notre société s’aseptise un peu plus et, sous prétexte de respecter chacun d’entre nous, sombre dans le politiquement correct.
Chez nous, pas d’aveugles, pas de balayeurs, pas d’infirmes, pas de chômeurs, pas d’obèses, pas de vieux, pas de cancres. Seulement des non-voyants, des techniciens(nes) de surface, des personnes à mobilité réduite, des chercheurs(euses) d’emploi, des personnes en surcharge pondérale, des séniors et des élèves en situation d’échec scolaire. Dans le même élan, les camarades de classe de ma fille sont devenus des “amis”. Même ceux qu’elle n’aime pas.