C’est officiel, je deviens chroniqueur design pour Urbania. J’y explore mes deux passions : les logos et les grimaces. Première chronique.
Nous vivons au milieu des logos, et la plupart d’entre eux ont un visage familier : le hibou de Couche-Tard, la caméra d’Instagram, le bonhomme Pillsbury, la pomme croquée d’Apple. Pourtant, depuis quelque temps, certains d’entre eux sont remplacés par des logos minimalistes. C’est-à-dire drabes.
Ce que j’appelle « logo minimaliste » pour les besoins de cette chronique, c’est un nom de marque (wordmark, en anglais) écrit dans une typographie souvent majuscule sans fantaisie, ni ornements, ni couleur. Ce n’est pas une illusion : il y en a de plus en plus. Pas de panique, les logos basiques existent depuis longtemps, pensez à Sony, Gillette, Jeep ou Le Devoir. Là où ça vient nous chercher, c’est quand on constate que des marques basées sur le style de vie et l’élégance abandonnent leur logo « illustré » au profit de… la même chose que tout le monde! Alors qu’on enseigne aux designers qu’une identité visuelle doit être unique et reconnaissable, n’y a-t-il pas ici un encombrant paradoxe?