D’un fan humanoïde de la première heure
Chers jumeaux Bogdanoff,
Ça me fait un peu bizarre de vous écrire aujourd’hui, alors que Grichka vient de mourir et qu’Igor est malade. Voilà une tragédie de calibre cosmique.
Je vous adresse cette lettre en tant que représentant de la génération X, dont vous étiez les héros.
Vous avez débarqué dans le morne paysage télévisuel de la fin des années 1970 avec vos combinaisons métallisées et votre studio en forme de vaisseau spatial, et tout a changé.
Vous vous êtes adressés à nous, jeunes spectateurs du mercredi après-midi, comme à des gens curieux et intelligents. Jamais, sur nos trois pauvres chaînes publiques, nous n’avions entendu parler d’Isaac Asimov ni d’Arthur C. Clarke. Jamais une émission « jeunesse » n’avait cru pouvoir nous intéresser aux concepts d’espace-temps ou de physique quantique (eh oui, déjà!).
Bien sûr, l’ado que j’étais ne comprenait pas tout, mais il était flatté que vous le preniez pour autre chose qu’un amateur de marionnettes.