Une expérience qui laisse échevelé et sans voix.
En principe, un logo doit posséder certaines qualités : être unique, engageant et lisible. Il existe pourtant un monde parallèle où les logos sont tous pareils, terrifiants et illisibles. Plongée dans les ténèbres du métal extrême, avec un expert du genre.
Parce que ce domaine opaque constitue une exception dans le domaine de l’image de marque, j’ai voulu en savoir plus. Et comme je n’y connais rien en métal – je suis plus du genre papier –, j’ai fait appel à Benoît Lelièvre, gestionnaire de communauté chez URBANIA, et savant fou autoproclamé des groupes métal obscurs.
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Salut man [signe de la main malhabile, avec index et auriculaire tendus]! Le métal semble comprendre une foule de sous-genres. Peux-tu d’abord nous situer lesquels adoptent des logos illisibles?
Oui : c’est à la naissance du black metal que les logos ont commencé à délirer. En réaction au métal surproduit et commercial, l’esthétique est lo-fi, la distribution aussi (souvent par cassettes numérotées), et les logos suivent cette approche délibérément rébarbative. Le premier groupe qui m’a posé problème avec la lisibilité de leur logo est Darkthrone. Ça a été le début d’une surenchère d’illisibilité, mais c’estt vraiment à la naissance du slam et celle du goregrind que c’est devenu pire ridicule. C’est là que le côté conceptuel des logos a perdu son sens.