La semaine dernière, le musée américain a partiellement dévoilé sa nouvelle identité visuelle et patronymique : THE MET. C’est un peu comme si Franklin Delano Roosevelt exigeait qu’on l’appelle publiquement FRANK. En fait, la plupart des New-Yorkais surnommaient déjà leur musée The Met, mais pas officiellement.
Cela fait plus de 25 ans que je conçois des logos professionnellement. C’est un art minimaliste dont l’essence réside, selon moi, moins dans l’habileté graphique que dans la communication avec le client. Parce qu’ultimement, son logo deviendra son visage, pas le mien.
Un quart de siècle et toujours pas de lassitude quant à cet exercice qui commence par des mots, se poursuit par des esquisses et se conclut par des vecteurs. Comme je scrute aussi la logosphère en tant qu’analyste, je suis obligé de me poser des questions, notamment sur les tendances. Parce que le logo a beau être le plus pérenne des éléments graphiques, il est de plus en plus soumis aux tendances. Parfois trop, d’ailleurs. Si on vous vend un logo «très 2016», devinez un peu de quoi vous aurez besoin en 2017…
Prendre un pas de recul. Regarder passer les modes et n’en garder que ce qui nous chante. Mais aussi réaliser nos propres envies, celles qui ne sont pas forcément listées dans les 12 logo trends for 2016.
Je viens juste de livrer un logo à une jeune compagnie nommée Clown en devenir.
C’est rondouillard, balounesque, sensuel, naïf, enfantin, illustratif, cheesy, léger, grossier, psychédélique et pas particulièrement lisible. Mais j’avais carte blanche et je me suis amusé.
C’est ça, le secret. Ça et la possibilité de donner naissance à un logo sans avoir recours à une typographie dessinée par quelqu’un d’autre, dans un autre contexte. Car ces courbes-là, elles ne se trouvent dans aucune fonderie, c’est tracé à la mitaine, soufflé à la bouche.
Ce sillon du graphisme broche-à-foin, j’ai bien l’intention de le creuser dans les prochaines années. D’ailleurs, j’ai récemment proposé un logo (rejeté) à un autre client, dans lequel mon amour pour Saul Bass ressortait assez clairement :
La liberté se gagne un trait à la fois!
La Ville lumière s’est portée candidate pour accueillir les Jeux d’été en 2024, faisant ainsi écho aux Jeux de 1924. Une époque bien différente, faut-il le préciser?
Let’s make that clear: this is a humble tribute. I love dogs and I love Bowie. And I know for sure he loved dogs too. I bet this would make him smile.
The Rise and Fall of Doggy Stardust and the Squirrels from Mars
Adoggin Sane
Diamond dogs
Heroarr
Scary Monster (and Super Pits)
Let’s Dance
Herding
Barkstar
Comprenons-nous bien : ceci est un hommage respectueux. J’adore les chiens et j’adore Bowie. Et je sais qu’il aimait les chiens et qu’il aurait été le premier à sourire de ces niaiseries.
The Rise and Fall of Doggy Stardust and the Squirrels from Mars
Adoggin Sane
Diamond dogs
Heroarr
Scary Monster (and Super Pits)
Let’s Dance
Herding
Barkstar
Alors que son tout nouveau Blackstar fait désormais office de testament et qu’uneexposition à sa gloire parcourt le monde, penchons-nous un instant sur sa signature logotypique, la façon dont son nom apparaît sur son œuvre discographique.
Quels ont été les bons et mauvais coups de la logosphère en 2015, alors qu’ici comme ailleurs, plusieurs logos ont fait l’actualité? Voici un palmarès aussi distrayant que subjectif.
Suite de l’article sur Infopresse
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Aujourd’hui, 11 novembre 2015, jour du Souvenir, est inauguré à Faverney (Haute-Saône) le square Edmond-Roux.
Edmond Roux, c’est le père de ma mère. C’est aussi un héros de la Première Guerre mondiale. Oui, je suis le petit-fils d’un héros de la «Grande Guerre»! Même à moi, ça fait drôle. Tempus fugit.
Edmond s’était engagé dans l’armée en 1915 – il y a 100 ans – d’abord comme artilleur, puis comme aviateur, pour sauver la France éternelle à bord d’une espère d’ultra-léger motorisé. Il a essuyé 13 attaques en vol, son avion a été touché 12 fois et détruit trois fois. 325 heures de vol en temps de guerre. Le plus beau dans tout ça, c’est qu’il a survécu, eu cinq enfants, traversé une autre guerre mondiale, et exercé son vrai métier : menuisier.
Je ne pourrai pas être à la cérémonie (mon avion a été touché), mais j’y serai par ces mots écrits pour l’occasion.
* * *
Mon grand-père Edmond s’est envolé vers sa dernière destination plusieurs années avant ma naissance. Je ne l’ai pas connu, mais si j’en crois la légende et la génétique, on se serait bien entendus.
Je n’ai pas connu mon grand-père et j’ai du mal à croire que je suis à deux petites générations d’un héros de la Grande guerre! Un aviateur, en plus!
Je n’ai pas connu mon grand-père, mais c’est peut-être son goût du voyage qui m’a poussé à m’installer à 6000 kilomètres de chez moi et qui m’inspire aujourd’hui.
Je n’ai pas connu mon grand-père mais j’aurais aimé être parmi vous aujourd’hui pour me rapprocher un peu de lui.
Je n’ai pas connu mon grand-père, mais il m’a légué ses ailes.
Pour les besoins du Cabaret des auteurs du dimanche, j’ai parcouru les 180 pages de la plateforme électorale du Parti conservateur du Canada. Ça répond à votre question «As-tu passé un beau week-end?» Je n’ai pas tout lu mais j’ai bien saisi le grand portrait.
Voici mes 10 citations préférées, livrées pour vous sans retouches.
- Il n’est pas exagéré d’affirmer que la ferme familiale représente les fondations du Canada que nous aimons aujourd’hui.
- Malheureusement – et de façon inexplicable pour la plupart des Canadiens – un petit nombre de jeunes Canadiens choisissent de tourner le dos à notre pays, à nos valeurs et à toutes les possibilités offertes par le fait de vivre ici, et se rendent à l’étranger pour se joindre à des organisations terroristes connues.
- Il reste que certains groupes continuent de véhiculer des faussetés auprès des clients de notre industrie au sujet des pratiques forestières canadiennes, sabotant ainsi les entreprises et nuisant aux vaillants travailleurs qui sont fiers de leur industrie.
- Les bateaux abandonnés par leurs propriétaires posent un sérieux défi pour les communautés côtières du Canada.
- S’ils en ont la possibilité, les Libéraux de Justin et le NPD de Thomas Mulcair exposeraient la fragile économie du Canada à des risques.
- Les mamans et les papas qui prennent soin d’un enfant handicapé font des sacrifices incroyables et supportent une charge de travail considérable, par amour.
- Dans un monde dangereux et instable, nous avons besoin d’un gouvernement qui reconnaît les risques pour les intérêts canadiens et notre sécurité, et qui parle clairement.
- La seule priorité de Justin Trudeau en matière de justice pénale est de modifier la loi pour permettre la vente de marijuana à l’épicerie du coin, la rendant plus accessible à nos enfants.
- La tragique vérité est que certaines pratiques, comme la mutilation génitale des femmes, les soi-disant crimes d’honneur, la polygamie et le mariage précoce et forcé, sont réalisées dans certaines communautés culturelles du Canada.
- Il n’est pas étonnant qu’une étude reconnue faite cette année indique que le Canada est le pays le plus admiré du monde.
Je vous laisse, je dois aller vomir voter.