Si le confinement a peu changé ma façon de travailler, puisque j’étais déjà télétravailleur, il a modifié ma façon de faire de la musique. Finis, les gros jams de la St-Jean chez l’ami Jeff de Fabreville, finies les répétitions avec le groupe de funk que j’avais rejoint en 2019.
Poussé par l’envie de continuer à jouer, j’ai formé un groupe avec moi-même en filmant et en mixant des morceaux sans prétention dans mon sous-sol, parfois avec Mireille, parfois à distance avec Manon.
Je viens tout juste de relever un
nouveau défi musical, aussi motivant que gratifiant.
Mon amie Carina Caputo, que je connais depuis plus de 10 ans, vient de lancer sa boîte de production, Zootrope Vidéo. Après m’avoir confié la création de son logo, elle m’a proposé une collaboration musicale. Elle m’a fait écouter The Coffee Song par Eydie Gormé, une chanson que je ne connaissais pas, mais qui rejoignait à la fois le goût vintage de Carina et mon amour du jazz.
Je me suis chargé d’adapter les arrangements et de jouer tous les instruments : grosse caisse, shaker, basse, guitare rythmique et lead, vibraphone numérique. Carina y a ensuite posé sa voix veloutée, avant de mixer le tout avec un peu d’aide.
Et il nous fallait un clip! Alors tout le monde a joué le jeu, à distance et avec les moyens du bord. Carina a beaucoup plus d’aisance et d’expérience que moi, grâce à son passé d’actrice. Ben oui, elle sait tout faire! Voici donc le résultat, n’hésitez pas à découvrir les autres productions de Carina et à l’encourager dans sa carrière naissante! Un autre café?
Avec un peu de retard, j’ai visionné l’entrevue d’Hélène Boudreau à Tout le monde en parle.
Pour les touristes, je résume en une phrase ce que j’ai retenu de l’« affaire » : une étudiante en arts visuels pose à demi nue avec le logo de l’UQÀM, se fait poursuivre par l’université, suscite un mouvement de soutien, puis obtient plus ou moins gain de cause. Une anecdote qui, sans le côté crunchy, serait passée sous le radar.
Si je reviens là-dessus, c’est pour tout ce que cette
histoire aurait pu être. Aurait dû être.
Dimanche soir, TLMEP et son million de fidèles ont frôlé
l’abîme, sont passés à un poil pubien de se faire parler de l’ultime
tabou : l’art visuel.
Quelle occasion manquée!
Imaginez une plasticienne défendant avec passion sa position contre une institution paternaliste (je suppose), ouvrant le débat, à une heure de grande écoute, sur l’art et la subversion, sur le féminisme militant, sur le libre choix des individus dans un régime capitaliste, sur l’inégalité de genre dans la nudité des corps, sur la frontière entre l’érotisme et la pornographie, sur la marginalisation hypocrite des travailleuses du sexe, sur les frais de scolarité exorbitants, sur la prostitution virtuelle, sur l’ouverture obscène de nos lieux d’apprentissage aux entreprises privées, sur le sens que porte un logo (mon sujet chouchou), sur ce que signifie d’être une jeune femme affranchie en 2021. Ajoutez à ces sujets ceux qui vous mettent en mouvement.
On peut toujours se bercer d’illusions, mais cette émission
n’est pas le théâtre de ce débat rêvé, surtout depuis que le direct oblige les
garde-fous à parer précipitamment à toute menace de dérapage.
Et puis, surtout, l’invitée n’était pas armée pour porter la parole d’une quelconque cause dépassant la circonférence de son aura de star du web payant. Sa cause était là, tout entière assise sur son tabouret.
N’est pas Louise Bourgeois qui veut. N’est pas non plus Frida
Kahlo, Niki de Saint Phalle, les Guerilla Girls, Olympe de G., Judy Chicago, Miss
Tic, Patti Smith, Nalini Malani, Nicky Marais, Joy Harjo et tant d’autres. Qui
sont ces inconnues qui ne passent pas à la télé, vous demandez-vous? Et d’abord,
sont-elles dûment diplômées de l’UQÀM et certifiées compétentes? Pour le
savoir, il faudrait faire acte de curiosité, ouvrir nos yeux, explorer leurs
œuvres, écouter leurs paroles et leurs silences.
S’intéresser au sens profond de l’art, pour une fois.
Si le phénomène de l’anxiété de performance vous interpelle, principalement chez les jeunes, je vous propose une fausse trilogie documentaire particulièrement éclairante. Mireille et moi venons de nous l’offrir en rafale et c’était vraiment intéressant.
► Commençons par Les vrais perdants, un documentaire réalisé par André Melançon en 1978. On y suit quelques enfants et préados, des gens de mon âge, donc, poussés par leurs parents dans la pratique intensive de gymnastique, de piano ou de hockey. Pour « devenir quelqu’un ». En filigrane, c’est la volonté des parents de se réaliser à travers leur progéniture qui se dessine, et l’équation enfant inhibé/parent contrôlant/coach intransigeant est assez dérangeante. Melançon fait mine de ne rien diriger, mais le titre seul de son film en dit long sur son point de vue. À l’époque, Mireille-la-bonne-élève s’était beaucoup reconnue dans ces enfants, et elle avait hâte de le revoir avec ses yeux d’adulte.
► Ce serait tellement chouette de savoir ce que sont devenus ces enfants, me disais-je à haute voix. Ça tombe bien! Melançon les a retrouvés 30 ans plus tard et les a interrogés sur cette expérience, et leur vision de la vie! Le résultat : L’âge de passion, sorti en 2007. Mais 30 ans plus tard, c’est aussi 14 ans AVANT aujourd’hui. Et ces années-là comptent aussi.
► Finissons donc ce voyage en pleine actualité. Allô 2021. Voici La barre haute, un documentaire sans lien avoué avec les précédents, né du tournage du film de Ricardo Trogi, Le Guide de la famille parfaite. Le producteur, acteur et vedette Louis Morissette (non, je ne suis pas fan de cet individu) lance quelques pistes autour de la pression que la société, les parents, les pairs, les profs, mettent sur les jeunes pour qu’ils deviennent une version optimisée d’eux-mêmes par la pratique du sport ou de l’art. Sous l’apparente couche de pédopsychologie semi bienveillante, sommes-nous si loin des vrais perdants?
Si je parle autant de ma chienne, c’est qu’elle fait partie de chaque minute de ma vie. J’ai raconté le premier test d’ADN que nous avons fait pour en savoir plus sur son ascendance, ainsi que le deuxième, plus fiable.
Ce deuxième test, de la compagnie Embark, s’accompagne d’un suivi génétique, d’informations ciblées et d’une communauté de propriétaires des chiens dont le résumé des informations génétiques apparaît. Ça n’a l’air de rien, mais ça signifie concrètement qu’on est informés en temps réel de tout chien partageant un bagage génétique avec le nôtre. Pour un bâtard au passé mystérieux comme Sencha, ça vaut de l’or!
Voilà que 18 mois après le résultat des tests et l’entrée dans ce réseau social canin, nous venons d’avoir le genre de nouvelle que nous espérions : Sencha a un frère!
Un beau gros mâle noir du nom de Casper, né en 2016, soit cinq
ans après sa sœur. Et apparemment fruit des deux mêmes parents, ce qui est
plutôt inattendu pour des chiens croisés! Comme Sencha, Casper est né dans la
région de Montréal, mais il a été envoyé en Colombie-Britannique pour des
raisons qui nous échappent encore – les maudites lois anti-pitbulls, peut-être?
– et a été adopté par un jeune couple de Vancouver avec lequel nous avons
entamé le dialogue.
Nous savons déjà que les deux individus partagent des traits
communs, comme leur grande loyauté, la gourmandise, un talent certain pour le
saut en hauteur, une obsession pour le beurre d’arachides… et des yeux de
velours!
En revanche, Casper est plus grand, deux fois plus lourd. Il est
très paresseux – alors que Sencha est hypervigilante – raffole des feuilles
mortes et se montre moins vocal que sa grande sœur.
Non, nous n’avons pas acheté nos billets pour Vancouver, et les probabilités de retrouvailles sont faibles. Mais nous essaierons de garder le contact avec Cas’!
Pour finir en beauté cette année incongrue, j’ai décidé de napper mon traditionnel palmarès des logos de l’année d’une belle couche de bienveillance! On m’a parfois reproché un abus de sarcasme lorsque je dénonçais des identités visuelles mal pondues ou des images de marque ratées. Cette année, promis, tout ne sera que douceur et beauté. Calez-vous sur votre meilleur coussin et servez-vous votre déstressant préféré : ça va bien aller.
LES MEILLEURS
Dieu du Ciel! Entamons la revue par une marque locale qui revient de loin en matière d’image. En plus de changer son logo, la brasserie artisanale Dieu du Ciel! a confié le design de chacune de ses bières à des illustrateurs québécois. À l’issue de deux ans de travail, hallelujah : le logo perd son angelot néobaroque et n’en garde que la trompette. Un nouveau souffle, quoi!
Mars 2020 Une planète (rouge), un mystérieux rover, un lointain objet céleste – la Terre! –, une typographie légendaire, créée au début de l’aventure spatiale américaine : il n’en faut pas plus pour réveiller le petit astronaute en chacun de nous! Grâce à cette collaboration entre la NASA et l’agence HOVS, conquérir Mars n’a jamais été aussi cool.
Ça y est, je suis à jour dans mes Terminator. Je vous résume ça.
Terminator 1 : Bon film d’action/science-fiction (surtout pour l’époque). Terminator 2 : Bon film d’action/science-fiction (surtout pour l’époque). Terminator 3 : Le film en trop. Terminator 4 : Louable tentative d’essayer autre chose. Terminator 5 : Le deuxième film en trop. Terminator 6 : Le troisième film en trop.
J’ai vu le futur : il y aura d’autres films en trop. They’ll be back.
Décidément, cette pandémie nous en apprend beaucoup sur l’humain, individuellement et collectivement. C’est le propre des événements disruptifs, qui nous sortent de force de notre routine confortable et nous obligent à nous composer une attitude face à une situation inédite.
Je suis un simple citoyen qui essaie de voir clair. J’observe de près ce qui se passe au Québec, mais ma position me permet de garder un œil sur le Canada anglais, un autre sur les très bruyants États-Unis, et, bien sûr, un dernier sur la France, ma mère-patrie-si-loin-si-proche. Oui, ça me fait quatre yeux, bouh, je suis une araignée!
L’intelligence collective, celle qu’on appelle de nos vœux depuis si longtemps pour éviter le prophétique cataclysme, existe bel et bien. On peut même dire qu’elle est partagée par la majorité. Mollement, mais sincèrement.
Mais elle cohabite avec une autre attitude, qui n’a pas besoin d’être majoritaire pour nuire. Une attitude qui ralentit le groupe, comme on dit. Une attitude qui pourrait mettre son logo de commanditaire officiel sur la deuxième vague.
Une attitude incarnée par des pseudorebelles, qui ne forment pas un bloc monolithique mais une constellation. S’y mélangent les anti-masques, les conservateurs, les Trumpettes, les Qanons, les néonazis, les jambons, les évangélistes, les vlogueurs fâchés, les simples citoyens confus, et beaucoup d’autres. On le voit, beaucoup d’entre eux ont en commun de se reconnaître dans une idéologie de droite dure, celle du chacun pour soi. Il y a quand même quelques exceptions locales. En France, par exemple, je suis sidéré de voir certains de mes amis se rebeller face aux consignes sanitaires sous prétexte qu’elles émanent d’un gouvernement qu’ils considèrent illégitime. La désobéissance viscérale de mes ex-compatriotes est plus forte que le risque viral, j’aurais pourtant dû m’en douter.
Mais revenons à l’Amérique du Nord, qui n’a guère de leçons à donner. Ici, dans l’axe de négationnisme sanitaire qui s’étend de Donald Trump au centre-ville de Québec, les raisons ne manquent pas pour donner tort au consensus scientifique : c’est une conspiration des gouvernements, c’est juste une grippe saisonnière, on cherche à nous micropucer, le virus provient d’un laboratoire secret, faites vos recherches, les masques tuent, les porteurs de masques sont des moutons.
Et toujours cette idée sous-jacente selon laquelle les forts (les rebelles) s’opposent aux faibles (les conformistes).
Forts et faibles.
Les forts, dans leur fiction issue d’un
superhéroïsme évangélique, se voient comme une armée parallèle formée de
soldats qui comprennent la situation géopolitique bien mieux que vous et moi,
et qui sont prêts à prendre les armes pour sauver le monde, quitte à se fabriquer
des ennemis sur mesure – allô, les antifas!
Vous savez ce que je trouve faible? Ne pas avoir le courage d’écouter ceux qui savent depuis longtemps ce qu’est une pandémie – je parle bien sûr de la communauté scientifique –, et croire comme les pires des moutons à des scénarios complotistes totalement improbables. C’est vrai que le niveau d’instruction n’est pas le même entre les «forts» et les «faibles», les premiers n’ayant généralement pas eu l’occasion de former leur esprit à la pensée analytique et critique.
Je trouve faible d’ignorer le concept même de solidarité. D’oublier ce qui nous lie et décidera ultimement de notre survie ou de notre extinction.
Soyez donc forts en prenant la mesure réelle de la pandémie, plutôt qu’en vous cachant la tête dans des mensonges rassurants. Et restez chez vous.
Pour mes consœurs et confrères designers de logos!
En 2007, un groupe rock satirique américain nommé Burn Back a sorti une chanson ironique : Make the Logo Bigger. Résultat : un «vers d’oreille» modestement viral, surtout dans la communauté des designers graphiques. Pour les autres, sachez que «make the logo bigger» est un cliché sarcastique à propos des clients qui ne connaissent rien au design et qui confondent «plus gros» et «meilleur».
Treize ans plus tard, en tant que designer graphique et musicien amateur, j’ai enregistré cette reprise en confinement, et j’ai transformé le heavy metal en funk. Pourquoi pas, hein?
L’encre de mon diplôme des Arts Déco en Identité visuelle n’est pas encore sèche que je saute avec délectation dans la vie professionnelle. Il fait beau et ma carrière commence.
Bien sûr, j’ai déjà quelques mandats semi-payants à mon actif, mais cette fois, c’est le grand saut, ze real shit. Je décroche un poste de graphiste en «packaging» et en identité visuelle chez Hotshop, à Boulogne-Billancourt, je me loue un studio à moi tout seul dans le 11e, et j’effectue cette métamorphose tant attendue de ma vie d’étudiant post-ado à celle de salarié autonome. Oui, je sais, «salarié» et «autonome» sont des mots qui vont mal ensemble, mais je suis encore jeune, merde, laissez-moi perdre mes illusions à mon rythme!
Sans faire un vrai bilan de mon parcours, je remarque un truc cocasse. Ma carrière semble unidirectionnelle : j’ai un diplôme de graphisme, et je ne ferai pratiquement rien d’autre qu’être graphiste. Pourtant, je vis une époque paradoxale, puisque les outils, les médias et les clients qui seront les miens n’existent pas en 1990. J’entre donc d’un pas léger dans un futur qui reste à inventer.
Le reste appartient à l’Histoire, ma petite histoire et celle de mon domaine. Apparition de l’informatique graphique, naissance du multimédia, puis du web graphique, première génération numérique, – insérer ici un changement de continent pour moi –, deux-point-zéro, télétravail, mobilité, réseaux sociaux, intelligence artificielle, pandémie.
Au milieu de ce déferlement technologique, je reste le mec qui a fait une école d’art et qui refuse obstinément de toucher à tout ce qui ressemble à du code. J’y perds quelques mandats et y gagne des partenaires de travail, dont la plupart resteront mes amis.
Trente ans plus tard, j’ai fait le deuil d’une partie de mon côté artisan, faute de travailler quotidiennement le papier, le carton, l’encre, l’acrylique, le bistouri et autres artefacts du monde physique. Même mon écriture manuscrite a écopé de la dématérialisation des supports depuis que je frappe plus vite que je ne trace. En revanche, je mesure mon gain sur certains aspects de mon métier, notamment le branding et tout ce qui touche à la typographie. Et je suis devenu un passeur, comme avant moi ceux qui furent mes mentors.
La seule chose qui n’a pas changé, c’est que je me sens comme un jeune créatif vaguement délinquant et dont le potentiel reste à réaliser.
Je vous en
reparle en 2050.
*Le pré-selfie date de 1987, je n’ai pas de photo de 1990.
Le 21 mars 2020, alors qu’un mystérieux virus faisait son nid dans nos vies, j’ai commencé à partager sur Facebook des «chansons de confinement».
150 jours plus tard, je mets fin à l’exercice. Pas parce que le confinement est fini – il ne l’est pas –, mais parce que j’aime les chiffres ronds, et que j’ai fait le tour des chansons qui me plaisent et qui parlent d’ici et maintenant. Madness ouvre la parade et Nina Simone ferme la marche : ceci est une mosaïque des styles musicaux qui me parlent. Pop, funk, rock, jazz, soul, chanson, hip-hop, alouette. En fait, certaines ne sont pas vraiment des «chansons» car elles sont instrumentales. Mais toutes, même les plus stupides, comportent un élément qui les lie à ce moment de l’Histoire.
Pour mémoire, je publie ici la liste des 150 chansons de confinement. Respect pour celles et ceux qui sont tombé(e)s au combat et pour les humains qui luttent.
Chanson de confinement #1 : Madness – Our House Chanson de confinement #2 : Be The voice – Altogether Alone Chanson de confinement #3 : The Cure – Close To Me Chanson de confinement #4 : Donald Fagen – New Frontier Chanson de confinement #5 : The Police – Don’t Stand So Close To Me Chanson de confinement #6 : Pomplamoose – Good Morning Insomnia Chanson de confinement #7 : The Beach Boys – In My Room Chanson de confinement #8 : Coral Egan – My Favorite Distraction Chanson de confinement #9 : Crosby, Stills, Nash & Young – Carry On Chanson de confinement #10 : Daniel Boucher – Chez nous Chanson de confinement #11 : Dave Matthews & Tim Reynolds – When The World Ends Chanson de confinement #12 : Depeche Mode – Shake The Disease Chanson de confinement #13 : Grover Washington Jr – Just The Two Of Us Chanson de confinement #14 : Jamiroquai – Too Young To Die Chanson de confinement #15 : Fontarabie – La fin de quelque chose Chanson de confinement #16 : Björk – It’s Oh So Quiet Chanson de confinement #17 : Michael Franks – Alone at Night Chanson de confinement #18 : Bachman Turner Overdrive – You Ain’t Seen Nothing Yet Chanson de confinement #19 : Marvin Gaye – What’s Going On Chanson de confinement #20 : Matt Bianco – Get Out Of Your Lazy Bed Chanson de confinement #21 : Nils Landgren – I Will Survive Chanson de confinement #22 : Prince – Sign O’ The Times Chanson de confinement #23 : John Lennon – Isolation Chanson de confinement #24 : Karkwa – Mieux Respirer Chanson de confinement #25 : Simple Minds – Alive and Kicking Chanson de confinement #26 : Steely Dan – Everything Must Go Chanson de confinement #27 : Stevie Wonder – Don’t You Worry ‘Bout a Thing Chanson de confinement #28 : The Beatles – Because Chanson de confinement #29 : Earth, Wind & Fire – System of Survival Chanson de confinement #30 : Pomplamoose – Dancing On My Own Chanson de confinement #31 : Dominique Fils-Aimé – Home Chanson de confinement #32 : Paul Simon – The Boy In The Bubble Chanson de confinement #33 : Sarah Vaughan – Spring Will Be A Little Late This Year Chanson de confinement #34 : The Rolling Stones – Living In A Ghost Town Chanson de confinement #35 : The Fabriani Bros. – The Covid Kid Chanson de confinement #36 : Pat Metheny Group – Better Days Ahead Chanson de confinement #37 : Sting – Inside Chanson de confinement #38 : Elton John – I’m Still Standing Chanson de confinement #39 : Odeurs – J’ai le mauvais goût dans la bouche Chanson de confinement #40 : Elvis Costello – Everday I Write the Book Chanson de confinement #41 : Paul McCartney – Hope For The Future Chanson de confinement #42 : Dizzy Gillespie – Things to Come Chanson de confinement #43 : Bruno Mars – The Lazy Song Chanson de confinement #44 : David Bowie – Where Are We Now? Chanson de confinement #45 : Joe Jackson – Steppin’ Out Chanson de confinement #46 : Half Moon Run – Call Me in the Afternoon Chanson de confinement #47 : Les Frères Brosse – Y neize Chanson de confinement #48 : Suzanne Vega – Luka Chanson de confinement #49 : Four Tops – Look Out Your Window Chanson de confinement #50 : Stewart Copeland & Stan Ridgway – Don’t Box Me In Chanson de confinement #51 : Jack Conte – The Time Has Come Chanson de confinement #52 : Queen – The Prophet’s Song Chanson de confinement #53 : Richard Gotainer – Avant de voir ses yeux (Le printemps) Chanson de confinement #54 : Sting – Set Them Free Chanson de confinement #55 : Hiromi Uehara – Place To Be Chanson de confinement #56 : Charlie Parker – Now’s the Time Chanson de confinement #57 : Martin Kerr – Isolation Groove Chanson de confinement #58 : The Police – So Lonely Chanson de confinement #59 : Daft Punk – Within Chanson de confinement #60 : Level 42 – Running In The Family Chanson de confinement #61 : Ella Fitzgerald – Somewhere Over The Rainbow Chanson de confinement #62 : Roger Glover – Love Is All Chanson de confinement #63 : Björk – Jóga (State Of Emergency) Chanson de confinement #64 : Billy Ocean – When the Going Gets Tough Chanson de confinement #65 : Paul Ruske – Uncertain Times Chanson de confinement #66 : Gorillaz – Let Me Out Chanson de confinement #67 : Stealers Wheel – Stuck In The Middle With You Chanson de confinement #68 : India Arie – Breathe Chanson de confinement #69 : Jacob Collier, Mahalia, Ty Dolla $ign – All I Need Chanson de confinement #70 : Walk off the Earth – Stuck With U Chanson de confinement #71 : The Kinks – Where Have All The Good Times Gone Chanson de confinement #72 : Serge Fiori – Le monde est virtuel Chanson de confinement #73 : Clifford Brown & Max Roach – Joy Spring Chanson de confinement #74 : The Muppets – Manah Manah Chanson de confinement #75 : The Rolling Stones – Gimme Shelter Chanson de confinement #76 : The Commodores – Brick House Chanson de confinement #77 : Jamiroquai – Seven Days In Sunny June Chanson de confinement #78 : Patrice Michaud – La grande évasion Chanson de confinement #79 : M – Croîs au printemps Chanson de confinement #80 : The Pretenders – I’m Going To Sleep Chanson de confinement #81 : Ian Dury – Sex and Drugs and Rocknroll Chanson de confinement #82 : The Jam – Life From a Window Chanson de confinement #83 : Daniel Bélanger – Spoutnik Chanson de confinement #84 : Arcade Fire – We Used To Wait Chanson de confinement #85 : Zap Mama – Vivre Chanson de confinement #86 : Randy Newman – My Life Is Good Chanson de confinement #87 : Ariane Moffatt – Debout Chanson de confinement #88 : Eric Clapton – Change the World Chanson de confinement #89 : Sam Cooke – A Change Is Gonna Come Chanson de confinement #90 : Richard Gotainer – Youpi c’est l’été Chanson de confinement #91 : Michael Stipe & Rain Phoenix – Happiness Chanson de confinement #92 : Pomplamoose – Get That Body Back Chanson de confinement #93 : Jamiroquai – Runaway Chanson de confinement #94 : Rickie Lee Jones – The Real End Chanson de confinement #95 : Huey Lewis – I Want a New Drug Chanson de confinement #96 : Serge Gainsbourg – Requiem pour un con Chanson de confinement #97 : Roy Ayers – Running Away Chanson de confinement #98 : Johnny Cash – All Over Again Chanson de confinement #99 : Guillaume Farley – Tout reste à faire Chanson de confinement #100 : Ray Davies – Quiet Life Chanson de confinement #101 : Everything Everything – Cough Cough Chanson de confinement #102 : David Bowie – We Are Hungry Men Chanson de confinement #103 : Midnight Oil – Beds Are Burning Chanson de confinement #104 : Daniel Koren – Lithium Chanson de confinement #105 : One Voice Children’s Choir – Memories Chanson de confinement #106 : Sade Adu – Killer Blow Chanson de confinement #107 : João Gilberto – Estate Chanson de confinement #108 : Lisa Leblanc – Y fait chaud Chanson de confinement #109 : Normand L’Amour – Dans les années Chanson de confinement #110 : Fiction Plane – Where Do We Go From Here Chanson de confinement #111 : Louis-jean Cormier – Face au vent Chanson de confinement #112 : Mel & Tim – Starting All Over Again Chanson de confinement #113 : Branford Marsalis – Again Never Chanson de confinement #114 : Public Enemy – Fight The Power Chanson de confinement #115 : TSF – Ça va, ça va Chanson de confinement #116 : Astrud Gilberto – The Telephone Song Chanson de confinement #117 : Arrested Development – Revolution Chanson de confinement #118 : The Beach Boys – Good Vibrations Chanson de confinement #119 : Daniel Boucher – La Désise Chanson de confinement #120 : Stereolab – Tomorrow Is Already Here Chanson de confinement #121 : The Mask (Theme Song) Chanson de confinement #122 : Save Ferris – The World Is New Chanson de confinement #123 : Steve Lacy – Alone Together Chanson de confinement #124 : Boby Lapointe – L’été où est-y? 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