Café Jazz

Si le confinement a peu changé ma façon de travailler, puisque j’étais déjà télétravailleur, il a modifié ma façon de faire de la musique. Finis, les gros jams de la St-Jean chez l’ami Jeff de Fabreville, finies les répétitions avec le groupe de funk que j’avais rejoint en 2019.

Poussé par l’envie de continuer à jouer, j’ai formé un groupe avec moi-même en filmant et en mixant des morceaux sans prétention dans mon sous-sol, parfois avec Mireille, parfois à distance avec Manon.

Je viens tout juste de relever un nouveau défi musical, aussi motivant que gratifiant.

Mon amie Carina Caputo, que je connais depuis plus de 10 ans, vient de lancer sa boîte de production, Zootrope Vidéo. Après m’avoir confié la création de son logo, elle m’a proposé une collaboration musicale. Elle m’a fait écouter The Coffee Song par Eydie Gormé, une chanson que je ne connaissais pas, mais qui rejoignait à la fois le goût vintage de Carina et mon amour du jazz.

Je me suis chargé d’adapter les arrangements et de jouer tous les instruments : grosse caisse, shaker, basse, guitare rythmique et lead, vibraphone numérique. Carina y a ensuite posé sa voix veloutée, avant de mixer le tout avec un peu d’aide.

Et il nous fallait un clip! Alors tout le monde a joué le jeu, à distance et avec les moyens du bord. Carina a beaucoup plus d’aisance et d’expérience que moi, grâce à son passé d’actrice. Ben oui, elle sait tout faire! Voici donc le résultat, n’hésitez pas à découvrir les autres productions de Carina et à l’encourager dans sa carrière naissante! Un autre café?

Hélène, ou comment ne pas parler d’art visuel

Olivia Erlanger, Mermaid Tail

Avec un peu de retard, j’ai visionné l’entrevue d’Hélène Boudreau à Tout le monde en parle.

Pour les touristes, je résume en une phrase ce que j’ai retenu de l’« affaire » : une étudiante en arts visuels pose à demi nue avec le logo de l’UQÀM, se fait poursuivre par l’université, suscite un mouvement de soutien, puis obtient plus ou moins gain de cause. Une anecdote qui, sans le côté crunchy, serait passée sous le radar.

Si je reviens là-dessus, c’est pour tout ce que cette histoire aurait pu être. Aurait être.

Dimanche soir, TLMEP et son million de fidèles ont frôlé l’abîme, sont passés à un poil pubien de se faire parler de l’ultime tabou : l’art visuel.

Quelle occasion manquée!

Imaginez une plasticienne défendant avec passion sa position contre une institution paternaliste (je suppose), ouvrant le débat, à une heure de grande écoute, sur l’art et la subversion, sur le féminisme militant, sur le libre choix des individus dans un régime capitaliste, sur l’inégalité de genre dans la nudité des corps, sur la frontière entre l’érotisme et la pornographie, sur la marginalisation hypocrite des travailleuses du sexe, sur les frais de scolarité exorbitants, sur la prostitution virtuelle, sur l’ouverture obscène de nos lieux d’apprentissage aux entreprises privées, sur le sens que porte un logo (mon sujet chouchou), sur ce que signifie d’être une jeune femme affranchie en 2021. Ajoutez à ces sujets ceux qui vous mettent en mouvement.

On peut toujours se bercer d’illusions, mais cette émission n’est pas le théâtre de ce débat rêvé, surtout depuis que le direct oblige les garde-fous à parer précipitamment à toute menace de dérapage.

Et puis, surtout, l’invitée n’était pas armée pour porter la parole d’une quelconque cause dépassant la circonférence de son aura de star du web payant. Sa cause était là, tout entière assise sur son tabouret.

N’est pas Louise Bourgeois qui veut. N’est pas non plus Frida Kahlo, Niki de Saint Phalle, les Guerilla Girls, Olympe de G., Judy Chicago, Miss Tic, Patti Smith, Nalini Malani, Nicky Marais, Joy Harjo et tant d’autres. Qui sont ces inconnues qui ne passent pas à la télé, vous demandez-vous? Et d’abord, sont-elles dûment diplômées de l’UQÀM et certifiées compétentes? Pour le savoir, il faudrait faire acte de curiosité, ouvrir nos yeux, explorer leurs œuvres, écouter leurs paroles et leurs silences.

S’intéresser au sens profond de l’art, pour une fois.

Parce que personne n’en parle.

Ma trilogie des enfants pressés

(comme des citrons)

Si le phénomène de l’anxiété de performance vous interpelle, principalement chez les jeunes, je vous propose une fausse trilogie documentaire particulièrement éclairante. Mireille et moi venons de nous l’offrir en rafale et c’était vraiment intéressant.

► Commençons par Les vrais perdants, un documentaire réalisé par André Melançon en 1978. On y suit quelques enfants et préados, des gens de mon âge, donc, poussés par leurs parents dans la pratique intensive de gymnastique, de piano ou de hockey. Pour « devenir quelqu’un ». En filigrane, c’est la volonté des parents de se réaliser à travers leur progéniture qui se dessine, et l’équation enfant inhibé/parent contrôlant/coach intransigeant est assez dérangeante. Melançon fait mine de ne rien diriger, mais le titre seul de son film en dit long sur son point de vue. À l’époque, Mireille-la-bonne-élève s’était beaucoup reconnue dans ces enfants, et elle avait hâte de le revoir avec ses yeux d’adulte.

► Ce serait tellement chouette de savoir ce que sont devenus ces enfants, me disais-je à haute voix. Ça tombe bien! Melançon les a retrouvés 30 ans plus tard et les a interrogés sur cette expérience, et leur vision de la vie! Le résultat : L’âge de passion, sorti en 2007. Mais 30 ans plus tard, c’est aussi 14 ans AVANT aujourd’hui. Et ces années-là comptent aussi.

► Finissons donc ce voyage en pleine actualité. Allô 2021. Voici La barre haute, un documentaire sans lien avoué avec les précédents, né du tournage du film de Ricardo Trogi, Le Guide de la famille parfaite. Le producteur, acteur et vedette Louis Morissette (non, je ne suis pas fan de cet individu) lance quelques pistes autour de la pression que la société, les parents, les pairs, les profs, mettent sur les jeunes pour qu’ils deviennent une version optimisée d’eux-mêmes par la pratique du sport ou de l’art. Sous l’apparente couche de pédopsychologie semi bienveillante, sommes-nous si loin des vrais perdants?

Sencha’s bro

Si je parle autant de ma chienne, c’est qu’elle fait partie de chaque minute de ma vie. J’ai raconté le premier test d’ADN que nous avons fait pour en savoir plus sur son ascendance, ainsi que le deuxième, plus fiable.

Ce deuxième test, de la compagnie Embark, s’accompagne d’un suivi génétique, d’informations ciblées et d’une communauté de propriétaires des chiens dont le résumé des informations génétiques apparaît. Ça n’a l’air de rien, mais ça signifie concrètement qu’on est informés en temps réel de tout chien partageant un bagage génétique avec le nôtre. Pour un bâtard au passé mystérieux comme Sencha, ça vaut de l’or!

Voilà que 18 mois après le résultat des tests et l’entrée dans ce réseau social canin, nous venons d’avoir le genre de nouvelle que nous espérions : Sencha a un frère!

Un beau gros mâle noir du nom de Casper, né en 2016, soit cinq ans après sa sœur. Et apparemment fruit des deux mêmes parents, ce qui est plutôt inattendu pour des chiens croisés! Comme Sencha, Casper est né dans la région de Montréal, mais il a été envoyé en Colombie-Britannique pour des raisons qui nous échappent encore – les maudites lois anti-pitbulls, peut-être? – et a été adopté par un jeune couple de Vancouver avec lequel nous avons entamé le dialogue.

Nous savons déjà que les deux individus partagent des traits communs, comme leur grande loyauté, la gourmandise, un talent certain pour le saut en hauteur, une obsession pour le beurre d’arachides… et des yeux de velours!

En revanche, Casper est plus grand, deux fois plus lourd. Il est très paresseux – alors que Sencha est hypervigilante – raffole des feuilles mortes et se montre moins vocal que sa grande sœur.

Non, nous n’avons pas acheté nos billets pour Vancouver, et les probabilités de retrouvailles sont faibles. Mais nous essaierons de garder le contact avec Cas’!

Voici quelques photos, histoire de comparer.

Les 20 meilleurs et pires logos de 2020

Pour finir en beauté cette année incongrue, j’ai décidé de napper mon traditionnel palmarès des logos de l’année d’une belle couche de bienveillance! On m’a parfois reproché un abus de sarcasme lorsque je dénonçais des identités visuelles mal pondues ou des images de marque ratées. Cette année, promis, tout ne sera que douceur et beauté. Calez-vous sur votre meilleur coussin et servez-vous votre déstressant préféré : ça va bien aller.

LES MEILLEURS

Dieu du Ciel!
Entamons la revue par une marque locale qui revient de loin en matière d’image. En plus de changer son logo, la brasserie artisanale Dieu du Ciel! a confié le design de chacune de ses bières à des illustrateurs québécois. À l’issue de deux ans de travail, hallelujah : le logo perd son angelot néobaroque et n’en garde que la trompette. Un nouveau souffle, quoi!

Mars 2020
Une planète (rouge), un mystérieux rover, un lointain objet céleste – la Terre! –, une typographie légendaire, créée au début de l’aventure spatiale américaine : il n’en faut pas plus pour réveiller le petit astronaute en chacun de nous! Grâce à cette collaboration entre la NASA et l’agence HOVS, conquérir Mars n’a jamais été aussi cool.

Suite de l’article dans Urbania

Critique express : la saga Terminator

Ça y est, je suis à jour dans mes Terminator. Je vous résume ça.

Terminator 1 : Bon film d’action/science-fiction (surtout pour l’époque).
Terminator 2 : Bon film d’action/science-fiction (surtout pour l’époque).
Terminator 3 : Le film en trop.
Terminator 4 : Louable tentative d’essayer autre chose.
Terminator 5 : Le deuxième film en trop.
Terminator 6 : Le troisième film en trop.

J’ai vu le futur : il y aura d’autres films en trop. They’ll be back.

Fort faibles

Décidément, cette pandémie nous en apprend beaucoup sur l’humain, individuellement et collectivement. C’est le propre des événements disruptifs, qui nous sortent de force de notre routine confortable et nous obligent à nous composer une attitude face à une situation inédite.

Je suis un simple citoyen qui essaie de voir clair. J’observe de près ce qui se passe au Québec, mais ma position me permet de garder un œil sur le Canada anglais, un autre sur les très bruyants États-Unis, et, bien sûr, un dernier sur la France, ma mère-patrie-si-loin-si-proche. Oui, ça me fait quatre yeux, bouh, je suis une araignée!

L’intelligence collective, celle qu’on appelle de nos vœux depuis si longtemps pour éviter le prophétique cataclysme, existe bel et bien. On peut même dire qu’elle est partagée par la majorité. Mollement, mais sincèrement.

Mais elle cohabite avec une autre attitude, qui n’a pas besoin d’être majoritaire pour nuire. Une attitude qui ralentit le groupe, comme on dit. Une attitude qui pourrait mettre son logo de commanditaire officiel sur la deuxième vague.

Une attitude incarnée par des pseudorebelles, qui ne forment pas un bloc monolithique mais une constellation. S’y mélangent les anti-masques, les conservateurs, les Trumpettes, les Qanons, les néonazis, les jambons, les évangélistes, les vlogueurs fâchés, les simples citoyens confus, et beaucoup d’autres. On le voit, beaucoup d’entre eux ont en commun de se reconnaître dans une idéologie de droite dure, celle du chacun pour soi. Il y a quand même quelques exceptions locales. En France, par exemple, je suis sidéré de voir certains de mes amis se rebeller face aux consignes sanitaires sous prétexte qu’elles émanent d’un gouvernement qu’ils considèrent illégitime. La désobéissance viscérale de mes ex-compatriotes est plus forte que le risque viral, j’aurais pourtant dû m’en douter.

Mais revenons à l’Amérique du Nord, qui n’a guère de leçons à donner. Ici, dans l’axe de négationnisme sanitaire qui s’étend de Donald Trump au centre-ville de Québec, les raisons ne manquent pas pour donner tort au consensus scientifique : c’est une conspiration des gouvernements, c’est juste une grippe saisonnière, on cherche à nous micropucer, le virus provient d’un laboratoire secret, faites vos recherches, les masques tuent, les porteurs de masques sont des moutons.

Et toujours cette idée sous-jacente selon laquelle les forts (les rebelles) s’opposent aux faibles (les conformistes).

Forts et faibles.

Les forts, dans leur fiction issue d’un superhéroïsme évangélique, se voient comme une armée parallèle formée de soldats qui comprennent la situation géopolitique bien mieux que vous et moi, et qui sont prêts à prendre les armes pour sauver le monde, quitte à se fabriquer des ennemis sur mesure – allô, les antifas!

Vous savez ce que je trouve faible? Ne pas avoir le courage d’écouter ceux qui savent depuis longtemps ce qu’est une pandémie – je parle bien sûr de la communauté scientifique –, et croire comme les pires des moutons à des scénarios complotistes totalement improbables. C’est vrai que le niveau d’instruction n’est pas le même entre les «forts» et les «faibles», les premiers n’ayant généralement pas eu l’occasion de former leur esprit à la pensée analytique et critique.

Je trouve faible d’ignorer le concept même de solidarité. D’oublier ce qui nous lie et décidera ultimement de notre survie ou de notre extinction.

Soyez donc forts en prenant la mesure réelle de la pandémie, plutôt qu’en vous cachant la tête dans des mensonges rassurants. Et restez chez vous.

Trente ans

Paris, septembre 1990.

En 1990, c’est l’heure des communica-tioooons…

L’encre de mon diplôme des Arts Déco en Identité visuelle n’est pas encore sèche que je saute avec délectation dans la vie professionnelle. Il fait beau et ma carrière commence.

Bien sûr, j’ai déjà quelques mandats semi-payants à mon actif, mais cette fois, c’est le grand saut, ze real shit. Je décroche un poste de graphiste en «packaging» et en identité visuelle chez Hotshop, à Boulogne-Billancourt, je me loue un studio à moi tout seul dans le 11e, et j’effectue cette métamorphose tant attendue de ma vie d’étudiant post-ado à celle de salarié autonome. Oui, je sais, «salarié» et «autonome» sont des mots qui vont mal ensemble, mais je suis encore jeune, merde, laissez-moi perdre mes illusions à mon rythme!

Sans faire un vrai bilan de mon parcours, je remarque un truc cocasse. Ma carrière semble unidirectionnelle : j’ai un diplôme de graphisme, et je ne ferai pratiquement rien d’autre qu’être graphiste. Pourtant, je vis une époque paradoxale, puisque les outils, les médias et les clients qui seront les miens n’existent pas en 1990. J’entre donc d’un pas léger dans un futur qui reste à inventer.

Le reste appartient à l’Histoire, ma petite histoire et celle de mon domaine. Apparition de l’informatique graphique, naissance du multimédia, puis du web graphique, première génération numérique, – insérer ici un changement de continent pour moi –, deux-point-zéro, télétravail, mobilité, réseaux sociaux, intelligence artificielle, pandémie.

Au milieu de ce déferlement technologique, je reste le mec qui a fait une école d’art et qui refuse obstinément de toucher à tout ce qui ressemble à du code. J’y perds quelques mandats et y gagne des partenaires de travail, dont la plupart resteront mes amis.

Trente ans plus tard, j’ai fait le deuil d’une partie de mon côté artisan, faute de travailler quotidiennement le papier, le carton, l’encre, l’acrylique, le bistouri et autres artefacts du monde physique. Même mon écriture manuscrite a écopé de la dématérialisation des supports depuis que je frappe plus vite que je ne trace. En revanche, je mesure mon gain sur certains aspects de mon métier, notamment le branding et tout ce qui touche à la typographie. Et je suis devenu un passeur, comme avant moi ceux qui furent mes mentors.

La seule chose qui n’a pas changé, c’est que je me sens comme un jeune créatif vaguement délinquant et dont le potentiel reste à réaliser.

Je vous en reparle en 2050.

*Le pré-selfie date de 1987, je n’ai pas de photo de 1990.

Chansons de confinement

Le 21 mars 2020, alors qu’un mystérieux virus faisait son nid dans nos vies, j’ai commencé à partager sur Facebook des «chansons de confinement».

150 jours plus tard, je mets fin à l’exercice. Pas parce que le confinement est fini – il ne l’est pas –, mais parce que j’aime les chiffres ronds, et que j’ai fait le tour des chansons qui me plaisent et qui parlent d’ici et maintenant. Madness ouvre la parade et Nina Simone ferme la marche : ceci est une mosaïque des styles musicaux qui me parlent. Pop, funk, rock, jazz, soul, chanson, hip-hop, alouette. En fait, certaines ne sont pas vraiment des «chansons» car elles sont instrumentales. Mais toutes, même les plus stupides, comportent un élément qui les lie à ce moment de l’Histoire.

Pour mémoire, je publie ici la liste des 150 chansons de confinement. Respect pour celles et ceux qui sont tombé(e)s au combat et pour les humains qui luttent.

Chanson de confinement #1 : Madness – Our House
Chanson de confinement #2 : Be The voice – Altogether Alone
Chanson de confinement #3 : The Cure – Close To Me
Chanson de confinement #4 : Donald Fagen – New Frontier
Chanson de confinement #5 : The Police – Don’t Stand So Close To Me
Chanson de confinement #6 : Pomplamoose – Good Morning Insomnia
Chanson de confinement #7 : The Beach Boys – In My Room
Chanson de confinement #8 : Coral Egan – My Favorite Distraction
Chanson de confinement #9 : Crosby, Stills, Nash & Young – Carry On
Chanson de confinement #10 : Daniel Boucher – Chez nous
Chanson de confinement #11 : Dave Matthews & Tim Reynolds – When The World Ends
Chanson de confinement #12 : Depeche Mode – Shake The Disease
Chanson de confinement #13 : Grover Washington Jr – Just The Two Of Us
Chanson de confinement #14 : Jamiroquai – Too Young To Die
Chanson de confinement #15 : Fontarabie – La fin de quelque chose
Chanson de confinement #16 : Björk – It’s Oh So Quiet
Chanson de confinement #17 : Michael Franks – Alone at Night
Chanson de confinement #18 : Bachman Turner Overdrive – You Ain’t Seen Nothing Yet
Chanson de confinement #19 : Marvin Gaye – What’s Going On
Chanson de confinement #20 : Matt Bianco – Get Out Of Your Lazy Bed
Chanson de confinement #21 : Nils Landgren – I Will Survive
Chanson de confinement #22 : Prince – Sign O’ The Times
Chanson de confinement #23 : John Lennon – Isolation
Chanson de confinement #24 : Karkwa – Mieux Respirer
Chanson de confinement #25 : Simple Minds – Alive and Kicking
Chanson de confinement #26 : Steely Dan – Everything Must Go
Chanson de confinement #27 : Stevie Wonder – Don’t You Worry ‘Bout a Thing
Chanson de confinement #28 : The Beatles – Because
Chanson de confinement #29 : Earth, Wind & Fire – System of Survival
Chanson de confinement #30 : Pomplamoose – Dancing On My Own
Chanson de confinement #31 : Dominique Fils-Aimé – Home
Chanson de confinement #32 : Paul Simon – The Boy In The Bubble
Chanson de confinement #33 : Sarah Vaughan – Spring Will Be A Little Late This Year
Chanson de confinement #34 : The Rolling Stones – Living In A Ghost Town
Chanson de confinement #35 : The Fabriani Bros. – The Covid Kid
Chanson de confinement #36 : Pat Metheny Group – Better Days Ahead
Chanson de confinement #37 : Sting – Inside
Chanson de confinement #38 : Elton John – I’m Still Standing
Chanson de confinement #39 : Odeurs – J’ai le mauvais goût dans la bouche
Chanson de confinement #40 : Elvis Costello – Everday I Write the Book
Chanson de confinement #41 : Paul McCartney – Hope For The Future
Chanson de confinement #42 : Dizzy Gillespie – Things to Come
Chanson de confinement #43 : Bruno Mars – The Lazy Song
Chanson de confinement #44 : David Bowie – Where Are We Now?
Chanson de confinement #45 : Joe Jackson – Steppin’ Out
Chanson de confinement #46 : Half Moon Run – Call Me in the Afternoon
Chanson de confinement #47 : Les Frères Brosse – Y neize
Chanson de confinement #48 : Suzanne Vega – Luka
Chanson de confinement #49 : Four Tops – Look Out Your Window
Chanson de confinement #50 : Stewart Copeland & Stan Ridgway – Don’t Box Me In
Chanson de confinement #51 : Jack Conte – The Time Has Come
Chanson de confinement #52 : Queen – The Prophet’s Song
Chanson de confinement #53 : Richard Gotainer – Avant de voir ses yeux (Le printemps)
Chanson de confinement #54 : Sting – Set Them Free
Chanson de confinement #55 : Hiromi Uehara – Place To Be
Chanson de confinement #56 : Charlie Parker – Now’s the Time
Chanson de confinement #57 : Martin Kerr – Isolation Groove
Chanson de confinement #58 : The Police – So Lonely
Chanson de confinement #59 : Daft Punk – Within
Chanson de confinement #60 : Level 42 – Running In The Family
Chanson de confinement #61 : Ella Fitzgerald – Somewhere Over The Rainbow
Chanson de confinement #62 : Roger Glover – Love Is All
Chanson de confinement #63 : Björk – Jóga (State Of Emergency)
Chanson de confinement #64 : Billy Ocean – When the Going Gets Tough
Chanson de confinement #65 : Paul Ruske – Uncertain Times
Chanson de confinement #66 : Gorillaz – Let Me Out
Chanson de confinement #67 : Stealers Wheel – Stuck In The Middle With You
Chanson de confinement #68 : India Arie – Breathe
Chanson de confinement #69 : Jacob Collier, Mahalia, Ty Dolla $ign – All I Need
Chanson de confinement #70 : Walk off the Earth – Stuck With U
Chanson de confinement #71 : The Kinks – Where Have All The Good Times Gone
Chanson de confinement #72 : Serge Fiori – Le monde est virtuel
Chanson de confinement #73 : Clifford Brown & Max Roach – Joy Spring
Chanson de confinement #74 : The Muppets – Manah Manah
Chanson de confinement #75 : The Rolling Stones – Gimme Shelter
Chanson de confinement #76 : The Commodores – Brick House
Chanson de confinement #77 : Jamiroquai – Seven Days In Sunny June
Chanson de confinement #78 : Patrice Michaud – La grande évasion
Chanson de confinement #79 : M – Croîs au printemps
Chanson de confinement #80 : The Pretenders – I’m Going To Sleep
Chanson de confinement #81 : Ian Dury – Sex and Drugs and Rocknroll
Chanson de confinement #82 : The Jam – Life From a Window
Chanson de confinement #83 : Daniel Bélanger – Spoutnik
Chanson de confinement #84 : Arcade Fire – We Used To Wait
Chanson de confinement #85 : Zap Mama – Vivre
Chanson de confinement #86 : Randy Newman – My Life Is Good
Chanson de confinement #87 : Ariane Moffatt – Debout
Chanson de confinement #88 : Eric Clapton – Change the World
Chanson de confinement #89 : Sam Cooke – A Change Is Gonna Come
Chanson de confinement #90 : Richard Gotainer – Youpi c’est l’été
Chanson de confinement #91 : Michael Stipe & Rain Phoenix – Happiness
Chanson de confinement #92 : Pomplamoose – Get That Body Back
Chanson de confinement #93 : Jamiroquai – Runaway
Chanson de confinement #94 : Rickie Lee Jones – The Real End
Chanson de confinement #95 : Huey Lewis – I Want a New Drug
Chanson de confinement #96 : Serge Gainsbourg – Requiem pour un con
Chanson de confinement #97 : Roy Ayers – Running Away
Chanson de confinement #98 : Johnny Cash – All Over Again
Chanson de confinement #99 : Guillaume Farley – Tout reste à faire
Chanson de confinement #100 : Ray Davies – Quiet Life
Chanson de confinement #101 : Everything Everything – Cough Cough
Chanson de confinement #102 : David Bowie – We Are Hungry Men
Chanson de confinement #103 : Midnight Oil – Beds Are Burning
Chanson de confinement #104 : Daniel Koren – Lithium
Chanson de confinement #105 : One Voice Children’s Choir – Memories
Chanson de confinement #106 : Sade Adu – Killer Blow
Chanson de confinement #107 : João Gilberto – Estate
Chanson de confinement #108 : Lisa Leblanc – Y fait chaud
Chanson de confinement #109 : Normand L’Amour – Dans les années
Chanson de confinement #110 : Fiction Plane – Where Do We Go From Here
Chanson de confinement #111 : Louis-jean Cormier – Face au vent
Chanson de confinement #112 : Mel & Tim – Starting All Over Again
Chanson de confinement #113 : Branford Marsalis – Again Never
Chanson de confinement #114 : Public Enemy – Fight The Power
Chanson de confinement #115 : TSF – Ça va, ça va
Chanson de confinement #116 : Astrud Gilberto – The Telephone Song
Chanson de confinement #117 : Arrested Development – Revolution
Chanson de confinement #118 : The Beach Boys – Good Vibrations
Chanson de confinement #119 : Daniel Boucher – La Désise
Chanson de confinement #120 : Stereolab – Tomorrow Is Already Here
Chanson de confinement #121 : The Mask (Theme Song)
Chanson de confinement #122 : Save Ferris – The World Is New
Chanson de confinement #123 : Steve Lacy – Alone Together
Chanson de confinement #124 : Boby Lapointe – L’été où est-y?
Chanson de confinement #125 : Two Ton Shoe – Medicine
Chanson de confinement #126 : Keith Jarrett – I Got It Bad And That Ain’t Good
Chanson de confinement #127 : UB40 – Sing Our Own Song
Chanson de confinement #128 : La Révolution Française – La Terreur est en nous
Chanson de confinement #129 : Talk Talk – Such a Shame
Chanson de confinement #130 : Tito Puente – Oye como va
Chanson de confinement #131 : John Zorn – Between Two Worlds
Chanson de confinement #132 : The Who – Miracle Cure
Chanson de confinement #133 : Al Jarreau – Look To The Rainbow
Chanson de confinement #134 : Thelonious Monk – Reflections
Chanson de confinement #135 : Mononeon – Dump Trump
Chanson de confinement #136 : Joe Zawinul & Cannonball Adderley Quintet – Mercy, Mercy, Mercy
Chanson de confinement #137 : Frank Zappa – What Ever Happened To All The Fun In The World
Chanson de confinement #138 : Bernhoft – Choices
Chanson de confinement #139 : Stevie Wonder – I Wish
Chanson de confinement #140 : Peter Gabriel – Digging In The Dirt
Chanson de confinement #141 : Paul McCartney – I Don’t Know
Chanson de confinement #142 : Aretha Franklin – Think
Chanson de confinement #143 : Billy Idol – Eyes Without a Face
Chanson de confinement #144 : Cartoon Planet Band – Don’t Touch Me
Chanson de confinement #145 : Ace – How Long
Chanson de confinement #146 : Michael Jackson – Thriller
Chanson de confinement #147 : Gary Jules – Mad World
Chanson de confinement #148 : Queen – Another One Bites the Dust
Chanson de confinement #149 : Jamiroquai – Virtual Insanity
Chanson de confinement #150 : Nina Simone – Feeling Good (It’s a New Day)